Nas – Hip Hop Is Dead

Album attendu au tournant pour le MC venu du Queens. Logique quand l’intéressé annonce que l’album s’appellera Hip Hop Is Dead. Et quand l’on se rappelle de ses quatre derniers opus (Stillmatic, The Lost Tapes, God’s Son, et Street’s Disciple), on ne peut qu’espérer un classique surtout quand l’on sort un album classé dans la catégorie Hip Hop alors que le titre en indique sa mort.

Il s’agit donc d’un album concept dans lequel Nas va nous narrer ses classiques histoires de rue tout en nous développant l’idée que l’âge d’or du Hip Hop est définitivement derrière nous. Les titres sont assez explicites : Money over bullshit, Carry on tradition, Where are they now, Hip hop is dead, Who killed it ? Idem pour la superbe pochette de l’album où l’on voit Nasty Nas déposer une rose noire dans une tombe (sans doute celle du Hip Hop) en pleine nuit ténébreuse. Lire la suite

Nas – God’s Son

C’est le premier album de Nas que j’ai écouté. J’avais 14 ans. Je découvrais le real american Hip Hop. Humblement, j’ai peut-être dévié par la suite mais mon premier professeur, M. Nasir Jones, m’avait distillé un très bon enseignement.

Get down et The cross introduisent très bien ce God’s Son. Un flow toujours aussi bon. Nas n’a même pas à se forcer, le Hip Hop coule dans ses veines. Son écriture reste au sommet. J’en veux pour preuve le refrain de The cross :

« I carry the cross even virgin Mary have a aborption » / Je porte la croix, même si la vierge Marie avortait : l’un des pêchés les plus réprimés par la Bible (l’avortement conduit à l’enfer) ne suffirait pas à faire douter Nas de sa foi en Dieu. Par là même, Nas garde sa posture de militant par une ligne tout aussi engagée que polémique (perso, je n’aurai pas osé imaginer une chose pareille). Bravo à Salaam Remi et Eminem pour ces deux pépites à la prod’. Lire la suite

Nas – Stillmatic

Comme je l’ai déjà dit, je n’aime pas commenter des classiques. A quoi bon chroniquer un album qui représente à lui seul une définition du Hip Hop ? J’en profite pour vous dire ici que la chronique d’Illmatic ne viendra pas tout de suite…

La couverture de ce cinquième album reflète parfaitement son contenu : fini les têtes de pharaon et le bling bling outrancier, Nas revient à la rue avec cet arrière plan gris – bleu brûme.
Et ça démarre sur une magnifique prod (déjà) dans l’air du temps tout en gardant ce côté old school. « Blood of a slave, heart of a king » : la couleur est annoncée. Du sang, de la souffrance, du cœur, de la lutte et de l’égotrip. Ether et Got urself a gun se chargent de remplir ces deux derniers termes. Lire la suite

Concert de Nas : Compte-rendu

En bon fan de Nas qui se respecte, lorsque l’on m’a dit qu’il faisait un concert le 3 juillet 2012 à Paris ma réponse ne pouvait qu’être : « tu viens avec moi ? ».

DJ King Point G dans le rôle du chauffeur de salle, qui vient nous enchaîner toute une série de classique, de Jay-Z à Biggie en passant par Snoop, 2Pac, Warren G, Meek Mill, Busta Rhymeset Rick Ross. Le tout en moins d’une heure. Petite pause de 15 minutes, le temps de préparer l’arrivée du héros du jour. Une halte à la buvette s’imposait.

Une salle chauffée, remplie, et déjà bien en sueur attend le King of New York*. Et c’est sur Hip hop is dead que Nasir Jones arrive en fureur sur la scène du Bataclan. Comme un symbole pour celui qui n’est plus retombé dans ses travers mainstream depuis l’époque I Am et Nastradamus. Petites lunettes, et gros bonnet sur la tête, Nas renverse un public acquis à sa cause. L’avantage d’un concert si peu médiatisé, on a affaire à un public connaisseur. Et forcément, quand il s’agit d’un artiste engagé comme Nas, il y a de fortes chances que « Hip hop is dead » touche les témoins du soir. Lire la suite

Cassidy – I’m a hustla

« Imma Hustla ! Imma Imma hustla homie ! » Avant même que l’album sorte, on avait déjà le titre de l’album et son single phare dans la tête. Après un premier opus disque d’or qu’au mérite d’un single mielleux, Cassidy nous revient avec un Imma hustla bourré de promesses. Soyons francs : Split personnality était un gâchis. Un mec qui a mis à l’amende Freeway en battle ne pouvait pas être aussi médiocre quand même ? On oublie la savonette r’n’b aux huiles essentielles pour miser sur un jet d’eau bien chaud de prods signées Swizz Beats.

Histoire de montrer que Cass’ passe à autre chose, il met en scène un battle entre Cassidy the problem, personnage du premier album, face à Cassidy the hustla, porte-drapeau du deuxième. L’occasion de nous montrer qu’il n’a rien perdu de sa verve ; Cassidy démarre sur les chapeaux de roue.

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